Saint-Jean des Balmes par Paul Nogaret

lundi 18 juin 2012
par  Martine Astor

La Société d’Etudes Millavoises a lu

Saint-Jean des Balmes

par Paul Nogaret

Tout frais sorti des presses, l’ouvrage Saint-Jean des Balmes de Paul Nogaret, couronne de longues années de recherche au sujet de l’église caussenarde de ce nom ; et c’est en tant que tel que le salue Jacques Frayssenge qui en a assuré la préface.
Après Histoire de la Paroisse de Saint-Jean des Balmes de Marc Parguel (2007) et, plus éloigné dans le temps, mais proche par l’esprit, Sauvegarde du Rouergue n° 27 (1990), Paul Nogaret fait aujourd’hui le point des connaissances au sujet de l’histoire de cette église.
Il nous parle de l’église primitive dans le contexte de l’ancien évêché d’Arisitum à une époque où loin d’être considérés comme d’arides déserts, les Causses étaient des plaques tournantes de l’économie régionale.
On assiste à la naissance de cette église à la croisée des chemins et des drailles. Et ceci est fait avec un soin et une attention telles que l’on comprend bien que c’est avant tout le prêtre Paul Nogaret qui chausse les lunettes de l’historien et manie le mètre-ruban de l’archéologue. C’est le fin connaisseur des lieux où souffle la célébration divine qui prend bien souvent le pas et ajoute son expérience des pierres de Dieu à celle des pierres des hommes.
Il nous montre comment cette église est née dans le giron du monastère Saint-Sauveur d’Entr’Aygues (du Rozier) dont elle est un des biens. Guidant nos pas dans les dédales de l’histoire médiévale, l’auteur nous montre comment cette église ayant pour patron saint Jean-Baptiste proche de la villa de Balmas, fut enfin appelée Saint-Jean des Balmes en 1094-1096 dans une charte de don à l’abbaye Saint-Sauveur d’Aniane par une seigneuresse impressionnée par la consécration de cette abbaye et désirant y introduire son fils.
Ce fut pour son plus grand bien puisque les Bénédictins d’Aniane en assurèrent l’agrandissement (particulièrement le chœur). L’auteur fait alors l’état des familles qui assurèrent le développement de l’édifice en même temps qu’ils lui donnèrent son prestige passé : les Montorsier vassaux des seigneurs de Roquefeuil, la famille de la Roque et la famille de la Tour (dont il demeure la signature en blasons de pierre) et bien d’autres encore.
L’auteur fait encore l’état de tous les prêtres qui firent vivre l’édifice et souffrirent avec lui de la dure période des guerres de Religion. Il traite aussi de l’assassinat de l’un d’entre eux : Etienne Albat.
A partir de là, s’amorce le second volet de cet ouvrage qui aurait pu être sous-titré « Grandeurs et misères d’une église caussenarde ». Les temps avaient changé aussi bien au point de vue historique et religieux qu’au point de vue social et économique : c’est sur ce constat qu’est sans doute issue l’assemblée de 1684 décidant du transport du culte en l’église de Veyreau dont Paul Nogaret fut le prêtre de 1955 à 1961.
Cet ouvrage de 132 pages, abondamment illustré de documents noirs et couleurs, est donc le fruit d’un devoir de mémoire à laquelle s’est livré l’auteur. Embrassant d’un même regard historique et archéologique Veyreau et Saint-Jean des Balmes, il a associé in fine à cet essai historique une courte étude sur le château de Veyreau.

On peut se procurer ou commander cet ouvrage à Millau, à l’Imprimerie Ixthus, 25, boulevard de l’Ayrolle au prix de 34 € (chèque à l’ordre de Imprimerie Ixthus).
Pour tout renseignement ou commande par téléphone : faire le 05.65.61.17.41.


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