PRIX FRANCOIS FABIÉ 2013

mercredi 23 janvier 2013
par  Martine Astor

Communication de Patrick CASTAN , responsable, au sein de la Société d’Études Millavoises, du Prix François Fabié

Prix François Fabié 2013 / Sous le signe du retour du loup

Concours à destination des écoles de la circonscription de Millau organisé conjointement par la Société d’Etudes Millavoises et l’Inspection d’Education Nationale de la circonscription de Millau

François Fabié (né à Durenque en 1846, mort à La Valette-du-Var en 1928) a été un des poêtes les plus appréciés de son temps et des générations d’écoliers ont appris "La Chatte noire", "L’Automne" ou "Les Genêts".

Portrait de François Fabié (au musée du moulin de Roupeyrac)

Ce concours s’adresse aux élèves du cycle 2 et 3
Les participants s’engagent à apprendre, puis à déclamer tout ou partie du poème : Le retour du loup .
Les productions pourront être individuelles et/ou collectives.
Ces productions en public pourront prendre la forme d’une simple récitation, d’une mise en scène du poème (théâtre, théâtre d’ombre, ….), d’une mise en musique (tous styles)…..
Chaque classe pourra présenter sa production au cours d’une rencontre qui pourrait avoir lieu dans une salle de spectacle de la ville dans le cours du mois de juin. Les classes désirant participer peuvent le faire savoir par mail auprès de :

J.-C. Commandré ( J -Claude.Commandre@ac-toulouse.fr
et de P. Castan (patrickcastan@wanadoo.fr )

Vous trouverez ci –dessous quelques sites sur François Fabié ainsi que le poème Le retour du loup.

http://joiedevie.forumpro.fr/t7175-francois-fabie
http://poesie.webnet.fr/auteurs/fabie.html
http://plantes.sauvages.free.fr/pages_poemes/poeme_les_genets_.htm

IEN CCPD de Millau
38, rue des Lilas
12100 MILLAU
Tel. 05.67.76.54.25
Fax 05.67.76.53.35
Mail ien12-mi@ac-toulouse.fr

Dessin extrait de l’ouvrage "Sur les pas de François Fabié", imprimé pour le compte du Syndicat d’Initiative de Durenque, mai 2004.

LE RETOUR DU LOUP

de François FABIE

  • Enfin te voilà revenu
  • Sur notre terre aveyronnaise,
  • Où depuis plus d’un bon quart de siècle Inconnu,
  • De l’Aubrac au Lagast tu laissais paître à l’aise
  • Veaux et poulains, agneau tendre et bélier cornu…
  • Enfin, te voilà revenu !
  • « Au loup ! » Le cri part des Cévennes,
  • — Autant dire du Gévaudan !
  • Et nos jeunes bergers en ont froid dans les veines ;
  • Les troupeaux sentent une dent
  • Et des griffes errer, la nuit, parmi leurs laines.
  • « Au loup ! » Le cri part des Cévennes...
  • Sois le bienvenu, vieux routier
  • Dont on effrayait notre enfance,
  • Les soirs d’hiver, dans les récits près du foyer,
  • — Si bien que mère-grand nous avait fait défense
  • De passer le portail guetté du louvetier... —
  • Sois le bienvenu, vieux routier.
  • Toi que plus tard, dans tes bois même,
  • — Chasseur aussi, — j’apercevais,
  • Furtif, hagard, le poil dressé ; maigre bohème
  • Qui, me sachant homme et mauvais,
  • Fuyais ma canardière avec mon anathème,
  • — Proscrit, tremblant dans tes bois même !
  • Ah ! tu me manquais depuis lors.
  • Quoi ! s’enfoncer dans la clairière,
  • A deux, pour écouter l’autan aux sourds accords,
  • Et s’embrasser sans te sentir marcher derrière
  • Et nous mettre un frisson de peur par tout le corps ?...
  • Ah ! tu me manquais depuis lors.
  • Tu me manquais par les nuits noires ;
  • A l’heure où geignent les hiboux,
  • Dans Roupeyrac et ses coupe-gorge notoires,
  • A travers les branches de houx
  • On doit voir, tout au moins, luire les yeux des loups.. .
  • Tu me manquais par les nuits noires.
  • "Et plus encor quand — magister —
  • Je voulus imposer des règles
  • A quinze ou vingt marmots assoiffés de grand air.
  • Qui, sachant qu’il n’est plus ni de loup ni d’enfer.
  • Me narguaient et couraient au bois, les doux espiègles
  • Il faut le loup au magister !
  • Et tu manquas bien davantage
  • Au barde rustique plus tard.
  • Comment chanter troupeaux, bergers et pâturage
  • Sans faire au glouton une part ?...
  • Jean-le-Pâtre mourut, je crois, de ton départ
  • Encor plus que de son grand âge...
  • Mais puisque enfin tu reparais,
  • Noble émigré, sur ton domaine,
  • Roupeyrac va reprendre un peu de ses attraits.
  • La bête fauve y rencontrant la bête humaine.
  • Puisse le sort hâter le jour qui me ramène
  • Dans les bois où tu reparais !
  • En attendant, je te salue,
  • A ton retour, d’une chanson,
  • Toi l’inconnu, toi le mystère et le frisson,
  • Figure fantastique et falote et velue,
  • Vestige d’un passé qui jour à jour reflue
  • Et s’enfonce sous l’horizon.

"Sois le bienvenu, vieux routier dont on effrayait notre enfance...."

"Sois le bienvenu, vieux routier dont on effrayait notre enfance...." En marge de ce poème, cette page d’un vieux livre de lecture d’école primaire datant des années de vieillesse du poète ; ce qui suffit à montrer la liberté d’esprit de notre auteur aveyronnais.

Tous les Sociétaires de la SEM sont cordialement invités le mardi 11 juin à partir de 14h 30, salle René Rieux à la remise du Prix François Fabié

Invitation à la remise du Prix François Fabié

poème de cette année  :

Le Retour du Loup

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