Grand succès pour la conférence de Jocelyne Maton Canac le mercredi 27 février à 15 heures au CREA

lundi 28 janvier 2013
par  Martine Astor

Grand succès pour la conférence de madame Jocelyne Maton-Canac
Emma Calvé ou l’état de grâce.

qui a eu lieu

le mercredi 27 février à 15 heures au CREA

Emma Calvé (doc extrait de l’ouvrage "Millau au coeur des Causses")

Le mercredi 27 février
A 15 heures précises,

Dans le cadre du collectif de la Société d’Études Millavoises, des Amis du Musée de Millau et des Archives Municipales de Millau,
Conférence de Jocelyne MATON-CANAC, ex. Opéra de Paris
« EMMA CALVÉ OU L’ÉTAT DE GRÂCE »

En hommage à Georges Girard, une évocation de la cantatrice Emma Calvé, diva Aveyronnaise, née en 1858, dont la carrière internationale fut couronnée de succès sous tous les ciels, avec sa célèbre Carmen chantée près de 1400 fois.

Cette causerie aura lieu à la salle des Conférences au CREA, premier étage le mercredi 27 février à 15 heures précises.
Entrée libre


DANS LE CADRE DE CETTE CONFÉRENCE :

Jocelyne Maton-Cancac pendant sa conférence (photo Martine Astor)

Madame Jocelyne Maton-Canac a su nous retracer avec brio et beaucoup d’émotion la vie exceptionnelle de cette grande cantatrice.
Le public très nombreux (la salle était comble) a pu apprécié l’évocation du fabuleux parcours d’Emma Calvé et a eu la grande surprise et le grand bonheur de pouvoir écouter, à la fin de la conférence la voix unique d’Emma Calvé, où elle évoquait 2 jours avant sa mort un épisode très fort de sa vie de cantatrice alors à New York, au service de la France en 1915
 :

  • "L’immense salle du grand Central Palace pouvant contenir 30000 personnes était comble. On avait improvisé une estrade que j’ai dû atteindre par une échelle.
  • Toute vêtue de noir, drapée de notre beau drapeau, j’ai entonné le premier couplet de notre Marseillaise, dont le refrain était repris par les choeurs du Metropolitain Opera. Mais voilà que, après le deuxièmé couplet, la foule entière, dans un élan d’enthousiasme indescriptible, a poussé un cri : "Aux armes citoyens !" répercuté par l’immense verrière de la coupole avec une telle force que je me suis sentie vaciller comme un arbre qu’on vient de déraciner. J’ai dû m’accrocher à la hampe du drapeau, le coeur battant, saisie d’une émotion intense, les larmes aux yeux. "Comment vais-je faire pour chanter en pleurant", ai-je dit aux choeurs qui m’entouraient.
  • Me rappelant tout à coup avoir entendu dire que la grand tragédienne Rachel déclamait le dernier couplet : "Amour sacré de la Patrie", comme une pr !ère, je me suis mise à genoux, étreigant le drapeau, et je l’ai ardemment chanté, à demi-voix, au milieu du recueillement de la foule frémissante.
  • L’effet a été prodigieux ! On m’a enlevé sur un pavois et j’ai quêté... pour la France, dans un casque de poilu. Je ne faisais que vider et remplir mon aumonière improvisée.
  • En m’accompagnant au bateau, le président de cette soirée m’assure qu’avec les quêtes et les entrées, la recette dépassa environ cinquante mille dollars, soit cinq cent mille frances.
  • Je ne mentionne le chiffre exhorbitant de cette soirée mémorable que pour rendre justice au grand élan humanitaire du peuple américain."

Le timbre, l’intensité et la clarté de cette voix ont impressioné et rempli d’émotion l’auditoire.

Un grand merci à Madame Maton-Canac pour cette très intéressante et très vivante conférence si richement documentée.


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