8 juin 2013 - à 11h :

  inauguration plaque commémorative Georges Girard 8 juin 2013

Georges Girard, maire de La Tine (photo Jean-Louis Cartayrade)

La video de cet émouvant événement a été réalisée par notre sociétaire Dominique Nouyrigat.
Vous pouvez la visionner en cliquant sur le lien suivant :

http://www.youtube.com/watch?v=npA2_C8jPNc&feature=youtu.be

Voici ci-dessous le discours prononcé par le Président de la Société d’Études Millavoises Jean-Louis CARTAYRADE :

• Monsieur le Maire

• Mesdames et Messieurs, chers amis

• Je voudrais tout d’abord vous remercier d’avoir bien voulu répondre à notre invitation et à vous être déplacés aussi nombreux. Votre présence, ici, aujourd’hui, est le témoignage de l’affection mais aussi de l’empreinte qu’a laissé Georges Girard au sein de la population millavoise.

• Merci, Monsieur le Maire et à vos Adjointes déléguées à la Commission de dénomination des rues et à celle de la Culture, Mesdames Mayot et Dalles. Vous avez répondu favorablement à notre sollicitation et procédé à la pose de cette plaque commémorative. Notre ville de Millau gardera ainsi gravé dans la pierre le souvenir de celui qui a tant donné, pour elle, durant sa longue vie. Que ceux qui passeront devant ce témoignage, se souviennent de ce personnage tant attaché à sa localité, à ses traditions et ses habitants.
• Merci à la Gantieirelo qui a bien voulu s’associer à cette manifestation en l’honneur d’un de ses fondateurs. Certains anciens se sont d’ailleurs excusés de ne pouvoir être avec nous aujourd’hui.

• Je ne voudrai pas terminer ces premiers propos sans vous présenter les excuses du Frère de Georges : lecture du message

• Georges Girard a vécu plus de cinquante ans sur la Tine. Maire à vie de la Commune libre de la Tine à partir des années 1950, ceint de son écharpe rose, à laquelle s’accroche une médaille dorée représentant un adorable petit cochon de même couleur, le maire, jusqu’à son décès, est resté accroché lui-même à un mandat quasi quinquagénaire.

• Maire à la Tine c’était quoi, « Au départ, en 1951, un comité des fêtes de quartier, avec quelques amis de la Tine (l’armurier Paul Taurines, l’épicier Mr Treyvaud, le coiffeur Emile Pomarède, Jacques Hebrard du Café des négociants, Mr Cinq le patron de l’Hôtel du cheval vert…), comme il en existait ailleurs, a été créé. Les principales activités consistaient en l’organisation de la grande fête du quartier avec son immanquable défilé de chars fleuris (fin juin, début juillet) et la fête des Catherinettes en novembre, très courue à l’époque ! » Quelques années après, les membres de ce comité se sont senti suffisamment actifs et solidaires pour décréter la Tine « Commune Libre ». Georges Girard est alors propulsé maire à vie et le bureau du comité devient son Conseil Municipal. A la bonne franquette mais avec un respect pointilleux du protocole « tinesque ».
• Un maire, ça marie lorsque l’envie prend à quelques tourtereaux de se mettre la corde au cou :
• Après la lecture des articles du « Code du Vrai Tiniste », la réception des consentements, et avoir embrassé le cochon de la médaille, les mariés selon la coutume, doivent boire « l’eau de la félicité » de l’antique fontaine. Ils reçoivent alors l’acte signé du Maire et de ses Conseillers.
• Une des dernières fois où le Maire de la Tine a officié et remis son écharpe, c’est en juin 1980, lors de l’inauguration par le Maire de l’époque Manuel Diaz de la nouvelle fontaine de la place. A cette occasion il disait : « La Tine était et reste un quartier vivant, accueillant, joyeux… En tout les cas, moi, j’y ai bien rigolé ! »
• Le 30 novembre 2009, Millau à accompagné Georges Girard jusqu’à sa dernière demeure. Son écharpe et sa médaille de Maire de la Tine font partie, maintenant, des souvenirs attachés à cette période et à la mémoire de cet exceptionnel Personnage aux multiples activités locales, régionales et nationales.
• Vous me permettrez d’en citer quelques unes :
• . Présidence de la Société d’études Millavoises
• . Des Amis d’Emma Calvé celle qu’il a considérée comme « l’amour de sa vie » c’est ce qu’il a écrit, alors qu’il ne l’a jamais rencontrée
• . Créateur du Secours Catholique à Millau pour assister les internés FLN du Larzac puis les familles de Harkis
• . Membre créateur de la Gantieirelo qu’il a longtemps accompagné muni de son grand parapluie
• . Majoral du Félibrige « Cigale d’Or », il a participé à la maintenance de notre Lengua nostra
• . Organiste et carillonneur durant plus de 50 ans de la Paroisse de Millau
• .Organisateur durant de longues années du Prix François Fabié
• . Organisateur du jury chargé du choix des guides du vieux Millau
• Son Millau, le nom d’une famille, l’origine d’une maison, le nom d’une rue, des vieilles histoires et autres traditions de chez nous, il a bien été celui que certains appelaient la mémoire de Millau !
• Pour nous, qui avons eu le privilège de le rencontrer et de l’accompagner il est et restera un être exceptionnel, il fait, aujourd’hui, partie des personnages Millavois. Cette plaque apposée sur le mur de la maison où il a passé une grande partie de sa vie, en sera le témoin !

• Souhaitons, que notre Ami, de la où il est, continue à veiller sur sa Tine et sa chère ville de Millau.

• Peut être, qui sait ? Accompagne-t-il, encore les nouveaux mariés du quartier, lui qui boit maintenant à la source éternelle…