LES VIEUX MÉTIERS DE MILLAU- Réunion ouverte à tous autour des métiers disparus le : mardi 17 novembre à 17h 30 au CREA

vendredi 13 novembre 2015
par  Martine Astor

Réunion ouverte à tous autour des métiers disparus le :
mardi 17 novembre à 17h 30 au CREA

La S.E.M. propose une étude sur les vieux métiers à Millau dans le cadre des ateliers de la Société d’Études Millavoises.


(En 1908, monsieur Commeyras, maréchal-ferrant et forgeron, aidé par un apprenti, exerce son art dans l’atelier situé sur le boulevard de l’Ayrolle au bas de la descente à gauche, en arrivant sur la place Bompaire. En 1920, monsieur Mouriès prend la suite jusqu’en 1940. Ce local fut exploité plus tard par un membre de la famille Mouriès, comme magasin d’antiquités. Autrefois, quand la traction animale régnait en maître dans ce quartier, entre la rue Louis Blanc et le pont Lerouge, il y avait de nombreux ateliers de forgerons, maréchaux, charrons, bourreliers, selliers et bridiers.)

Le thème de la prochaine recherche sera un documentaire sur les métiers anciens. Ceux qui ont disparu avec l’arrivée des temps modernes. Certains sont encore pratiqués à petite échelle comme la mégisserie ou la ganterie. Afin de retrouver les derniers témoins de ces métiers abandonnés il y aura des rencontres où, toutes les personnes pouvant apporter des éléments sur ces artisans seront les bienvenues, car nous voulons donner vie à nouveau à toutes celles ou tous ceux qui, dans leurs échoppes, les boutiques ou les ateliers, ont animé la ville de Millau jusque vers la moitié des années 1900. La liste est longue.
Nous en aborderons l’essentiel avec les sujets suivants :

-  Les coloristes et les teinturiers, racontés par G.A.Deruy
-  Les métiers annexes de l’industrie de la peau et de la ganterie traités par Paul Finiels.
-  La menuiserie industrielle par Claude Lacombe.
-  Les fabricants de foulons en bois et cuves (pelains) par la famille Soulié ?
-  Les machines à coudre. Que sont devenus les acteurs de cette activité ?
-  La gélatine et la colle, produits par les déchets de peaux brute (la carnasse en patois).
-  Les engrais provenant du traitement du carnasse : usine Miolane aux Ondes.
-  Les représentants et distributeurs de produits chimiques et colorants de synthèse.
-  Les courtiers en peaux brutes ou, la vente des laines issues du délainage en mégisserie.
L’ensemble de ces activités annexes au travail de la peau et la ganterie pouvaient représenter environ 500 personnes qui s’ajoutent aux 7.500 travailleurs de mégisserie et ganterie jusqu’à la fin des années 1970, début de la grande dégringolade…Dans les années glorieuses, à partir de 1960, il y avait 76 entreprises de ganterie dont 5 très importantes. Elles occupaient 6.500 personnes. La mégisserie employait près de 1.000 travailleurs. Ensuite, le déclin de l’activité fut inévitable avec l’arrivée massive de gants en provenance d’Asie. Principalement Hongkong, Corée et Philippines. En 1989, la ganterie millavoise était en voie de disparition. La mégisserie connut une période de survie en se spécialisant dans la peau pour habillement. De la glorieuse industrie, il ne restait plus que 300 salariés en ganterie et 400 en mégisserie (chiffres donnés par Elizabeth Baillon dans son livre « un métier dans la peau » publié en juin 1989). Le déclin se poursuivit inexorablement jusqu’en l’an 2000 avec la disparition presque totale des prestigieuses activités en mégisserie et en ganterie. De nos jours, il reste à Millau 3 entreprises de mégisserie occupant une centaine de personnes et 2 ganteries avec environ 80 salariés. Sans oublier l’Atelier du Gantier de la rue Droite qui emploie 3 personnes mais qui reste surtout une belle vitrine de la ganterie avec de très jolis gants entièrement faits à la main par les nouveaux propriétaires des lieux, Julien et Lydie qui ont fait l’apprentissage de ce métier sur le tas en profitant de l’expérience du maître-gantier parti à la retraite.

Pour les divers métiers très anciens, nous aborderons :
- le sabotier (atelier de père Fages),
- le chapelier, (messieurs Dino Mazi, Bd Sadi Carnot)
- la modiste (chapeaux pour dames)
- le fabricant de parapluie, de chaises, les rempailleurs, les paniers et fauteuils d’osier tressé,
- les rémouleurs (aiguisage des couteaux) les étameurs (estamaïre qui rénove les couverts et les plats avec une couche d’étain) les chaudronniers de la rue Peyrollerie, bourreliers, maréchal-ferrant, etc.

Toutes les personnes pouvant apporter des renseignements sur ces métiers disparus sont priées de se faire connaître. Elles apporteront une pierre importante à l’édifice. (prendre contact par tél. au 06 80 27 70 40 ou 06 75 06 64 27).
Une réunion d’information aura lieu au CREA, salle Galerie, le mardi 17 novembre à 17h30 (réunion ouverte à toutes et à tous).


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