Pour la restauration DU CARILLON DU...

jeudi 4 juillet 2019
par  Martine Astor

POUR FAIRE SUITE À LA SOUSCRIPTION POUR LA SAUVEGARDE DU CARILLON DE L’ÉGLISE DU SACRÉ-COEUR DE MILLAU...

En route pour la finale du PRIX PÈLERIN DES RÉGIONS....


Chers Adhérents

La Société d’Etudes Millavoises a le plaisir de vous annoncer que notre Collectif "LA SAUVEGARDE DU CARILLON DU SACRE COEUR" fait partie des 9 dossiers qui seront soumis aux votes pour le PRIX PELERIN DES REGIONS.

Les votes se dérouleront sur le site https://www.lepelerin.com/ et seront ouverts du 15 juillet 2019 au 31 août 2019.

Le dossier qui sera le Lauréat de ce prix, sera le dossier qui aura reçu le plus grand nombre de votes durant cette période.

La SEM compte sur vous pour réunir un maximum de personnes afin de voter sur le site précité pour notre Collectif.

Nous comptons sur vous .... plus de votes ..... plus de chances d’obtenir le grand prix Pélerin du Patrimoine.

votre bien dévouée Secrétaire
Isabelle JASSIN

(Photos extraites de l’ouvrage. "Un siècle d’Images Millavoises",n° 339-340)


RAPPELLONS ICI L’ÉTUDE HISTORIQUE DE CET ÉDIFICE RÉALISÉE PAR JEAN-LOUIS CARTAYARDE EN FÉVRIER 2018

Le Sacré Cœur et son carillon

La première pierre de cet édifice a eu lieu le 11 avril 1887 et son inauguration le 27 septembre 1892,
Le 2 juillet 1898, la bénédiction et la prise de possession de la nouvelle église ne terminait pas la totale édification du monument. Il lui manquait les clochers.
C’est un entrepreneur de Millau, qui est choisi et qui, dés le commencement de l’année 1895 avait terminé en moins de deux ans le gros œuvre des deux clochers.
« Le projet concernant la mise en place des cloches est annoncé et la souscription ouverte. Les négociations vont durer jusqu’en 1925.
Allait-on opter pour quatre ou cinq grosses cloches seulement, ou bien fallait-il se payer un important carillon. On n’est pas millavois pour rien ! Il faut un beau, un joyeux carillon, un carillon qui soit le plus complet de la région. La fonderie qui est retenue, est celle de Monsieur Georges Ronat, à Chalette, près de Montargis, dans le Loiret.
Le contrat détaillé d’exécution de 21 cloches, devant peser ensemble, environ 15 000kg est signé.
Le nombre de caractères des inscriptions en relief sur les cloches ira de 300 à 50, pour ces ornements, une exception est faite pour la cloche la plus grosse, dédiée aux morts de la grande guerre. Mr Ronat s’engage à inscrire gratuitement tous les noms donnés par le Curé.
9 cloches, dont le bourdon, pourront être sonnées à la volée et les 12 autres seront fixes et ne serviront qu’au carillon. Le clavier dit « à coup de poings » sera réalisé par l’entreprise Ronat. Le montant global de cette opération s’élèvera approximativement à 165 000 francs sans la construction et la pose des deux beffrois. Ce sont des charpentiers et paroissiens du Sacré Cœur qui sont chargés de cette réalisation en bois de chêne.
Le 17 juillet 1926, a lieu la bénédiction des cloches, en présence de plusieurs Evêques invités par celui de Rodez, (dont Monseigneur Ginisty Evêque de Verdun né 1864 à Saint Saturnin de Lenne Créateur de l’Ossuaire de Douaumont à la mémoire des morts de 14/18).
Chacune possède une marraine et un parrain dont le nom est gravé sur chaque cloche. Chacune a reçu, à cette occasion, une dédicace appropriée. » (Extrait du registre de Paroisse)
Le bourdon est une cloche Mémorielle, dédiée aux combattants de la paroisse morts pour la France pendant la guerre de 1914/1918. Il leur est dédié et il porte les 98 noms de chacun des Paroissiens morts pour la Patrie. Cette imposante cloche fait partie de l’œuvre exceptionnelle et unique de la Fonderie Ronat de Chalette
La mise en place du clavier, identique à ceux en usage en Belgique, est confiée à une entreprise du Jura et en octobre 1925 tout est enfin prêt à entrer en fonction. La facture finale se révéla être d’un montant de 263 191 francs !
De nos jours l’Eglise du Sacré Cœur possède 2 tours clochers (36m de hauteur) avec un carillon de 21 cloches plus une petite cloche (celle d’origine de la construction et de la première chapelle).
La répartition des cloches est la suivante :
Dans la tour de droite, on trouve les 4 premières cloches du carillon dont le « bourdon » (la plus grosse cloche de l’ensemble) ainsi qu’une 5éme cloche extérieure au carillon (celle de la première chapelle)
Dans la tour de gauche, on trouve les 17 autres cloches
Cet ensemble est homogène puisque d’un même Fondeur et d’une même coulée.
L’installation pour jeu du carillon manuel était faite à partir d’un clavier en chêne de 3 octaves chromatiques.
La tringlerie partant depuis ce clavier était relayée par des jeux d’équerres pour sonner dans les 2 clochers les 21 cloches du carillon.
Les 9 plus grosses cloches étaient sonnées à la volée, elles possèdent un marteau extérieur qui pouvait être actionné par la tringlerie.
Quant aux autres 12 cloches fixes, elles pouvaient être sonnées par leurs battants, raccordés à la tringlerie du clavier.

Hélas, aujourd’hui et ceci depuis plusieurs années, ce remarquable carillon dont l’exceptionnelle qualité structurelle et sonore est attestée par de grands spécialistes, français et étrangers, venus se pencher sur son triste sort, reste muet ! Le clavier « coup de poing », un des rares existants encore, recouvert par les fientes d’oiseaux et ses câbles rouillés, ne peut plus fonctionner. L’électrification des cloches à la volée ne fonctionne plus depuis 2001, car non-conforme aux normes en vigueur.
Ne le laissons pas disparaître sous son manteau de fiente et de rouille… Pensons aujourd’hui à tous ces millavois qui ont mis quelques 50 années, d’énergie, de sacrifices et de dons, pour faire sortir de terre ce si bel édifice et lui donner de la voix !
Jean Louis Cartayrade
Février 2018


Le Gros Bourdon 3635 kg 1m 761 de diamètre avec les noms des 98 paroissiens Millavois du Sacré Cœur morts à la guerre de 14/18

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Le clavier coup de poings et la tringlerie


L’Etat actuel de la chambre des cloches

Photos Jean Louis Cartayrade et Françoise Gales
Février 2018


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