Préparer l’avenir avec la patience du présent

Assemblée plénière n° 4 des Ateliers de la SEM
vendredi 6 mai 2011
par  Martine Astor

Les Ateliers de la Société d’Etudes Millavoises


Préparer l’avenir avec la patience du présent

Une partie des membres des ateliers de la SEM (photo Martine Astor)

Les Ateliers de la SEM du jeudi 28 avril : une assemblée toujours aussi nombreuse et pleine d’allant, avec deux nouveau venus.


Un ouvrage pour la mémoire

Le Président Jean-Louis Cartayrade ouvre la séance en présentant l’ouvrage de Daniel Carrière « Sur les pas d’Alfred Merle (1884-1944) et de Jean Carrière (1912-1999) : des résistants rouergats » actuellement en souscription et à paraître en mai-juin 2011.
Il s’inscrit dans la mémoire collective de l’histoire contemporaine millavoise, à côté de l’ouvrage d’Armand David Mendelson, « Millau, terre d’accueil (1940-1944) ».
Une pierre de plus dans l’édifice culturel historique que nous habitons tous à des titres divers même si nous ne cultivons pas le même goût pour les vieux documents. Car ces documents ne sont pas que de vieux papiers jaunis : ils parlent de la souffrance de nos ancêtres qui nous ont faits ce que nous sommes.
On pourrait parler dans les mêmes termes de l’ouvrage qui a attendu la date symbolique du 1er mai pour se faire connaître. Il s’agit de « Millau 1911. Avec les gantiers en grève » publié à l’occasion du centenaire de cette grève par l’Association pour la promotion de l’histoire sociale millavoise.
Ce récent ouvrage s’inscrit à son tour à côté de la prestigieuse thèse de Pierre-Marie Terral, « Larzac, De la lutte paysanne à l’altermondialisme » paru aux Editions Privat. Une conférence autour de cet ouvrage est programmée le 11 mai à 20 heures 30 sous l’égide de la Société d’Etudes Millabvoises.
Une année déjà fort riche pour l’histoire millavoise contemporaine. Il faut alors regretter la disparition de Jacques Cros-Saussol, notre vice-président, qui s’il a pu parler de l’ouvrage de M. Mendelson et « Des Millavois parlent aux Millavois » publié par l’association A tous Cœurs aux Editions Ixthus en décembre 2010, n’est hélas plus là pour se faire le chantre de ces trois dernières publications.

La peau et le gant à Millau

Monsieur Maurice Labbé a animé un riche diaporama sur les familles qui oeuvrèrent dans les Gants et la Peau. Il a éveillé un vif intérêt auprès d’un public où se mêlèrent des professionnels et des curieux de tous horizons. L’atelier La peau et le gant à Millau est dès lors prêt à aborder la phase de contact avec les anciens de la peau et du gant et être à l’écoute de leurs témoignages.
Monsieur Georges Deruy poursuit ses investigations. Ses recherches ont récemment porté sur les traitements et la teinture des peaux auxquels étaient liés de petits métiers : ramasseur de crottes de chien ; et récupérateur d’urines humaines dans les rues et les cafés.
Il y avait aussi les casseurs d’œufs pour les ateliers qui faisaient de l’albumine. Les jaunes d’œufs étaient également utilisés. On en faisait venir de grandes quantités de Chine.
Il évoque la grand boom de la ganterie de Millau en 1836 : 7200 paires de gants par an. Et 100 ans après (en 1936) : 180 000 paires par an (d’après Camille Toulouse).
Il adoptera la solution de la publication intermédiaire par article à paraître dans la presse, et doit prochainement en fournir un.

Les quartiers de notre enfance millavoise

Monsieur Costecalde propose que l’on mette surtout l’accent sur les souvenirs évoqués par les quartiers. C’est chose faite : nous parlerons désormais des « quartiers de notre enfance millavoise ».
M. Costecalde travaille sur La Capelle avec madame Lafon et Mme Jacqueline Dauriac.
Alain Vernhet a pour domaine la rue Louis-Blanc, le Saoutadou, le Vieux Moulin et la « Maison de la Cour des Miracles ».
Jean-Louis Cartayrade étend son enquête à la rue Droite, la rue Pessière, la rue Bernard-Lauret, la rue des Fasquets et la rue du Mandarous.
Enfin la rue du Barry cumule toutes les attentions de monsieur Costecalde et de Claude Lacombe.
Germain Crouzat a prêté à la SEM un dossier de coupures de journaux de la fin du XIXe – début XXe signées Cousin, et ayant trait aux quartiers de Millau.
Un article de Robert Taurines sur ses souvenirs de la place de la Tine va paraître prochainement.

Ecole Claude Peyrot

L’Ecole Claude Peyrot est par essence ouverte aux publications. Elle s’est particulièrement intéressée aux publications trimestrielles : Patrimòni (particulièrement l’article sur le Reponchon de Philippe Durand et Gérard Briane ; Verriers et verreries du Rouergue de Dominique Guibert) et Canta-Grelh (particulièrement les coups de chapeau à Enric Mouly ; les textes de Charles Mouly, P.C. Delrieu, Paul Fournier, et de Louis Valès).
Elle planche actuellement sur la formation et la géologie des Causses et son écho dans la langue régionale.
Eliane Laborie, Léone Pélissier et Dominique Nouyrigat vont se lancer dans la prospection des anciennes publications hebdomadaires. Un gros travail de sémiologie à partir des publicités de la première moitié du XXe siècle nous paraît de nature à être envisagé avec le meilleur profit.

Prochaine assemblée plénière

Prochaine réunion de l’assemblée plénière des Ateliers de la SEM le jeudi 26 mai au CREA, salle Galerie, à 17 heures.
Toutes les personnes intéressées par l’un ou l’autre des sujets abordés seront les bienvenues ce jour-là parmi nous. Elles peuvent nous contacter en faisant parvenir un courrier à Jacques Astor, Massebiau, 12100 Millau ou en téléphonant au 05.65.60.09.44.
Les personnes qui aiment la langue occitane et veulent la faire vivre peuvent venir à nos séances du mardi, de 16 heures à 18 heures, au CREA, salle Galerie.
Si vous avez publié un ouvrage concernant Millau et sa région, vous êtes cordialement invité à venir nous le présenter. Nous en en ferons état dans ces colonnes et de telle autre manière qu’il nous sera possible.


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